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Le concert d’OrelSan jeudi soir est à mon avis un vrai événement.

Festi’neuch ouvre ses portes jeudi. Brève rencontre, entre deux téléphones, avec Lorin Thorax, responsable du sponsoring & de l’espace VIP.

Comment s’organise votre travail au cours de l’année ?

Mon travail comprend plusieurs « moments ». Du mois d’août au mois de décembre, je me concentre essentiellement sur le sponsoring. J’élabore un dossier, prends contact avec des partenaires potentiels et établis les contrats quand nous trouvons un accord. Cette tâche doit être menée avant la fin de l’année, c’est-à-dire avant que les entreprises bouclent leur budget. Durant cette période, je rencontre également les partenaires du festival pour avoir leur retour sur l’édition précédente, échanger sur d’éventuelles améliorations et construire les bases d’une relation à long terme. Dès le début de l’année, je démarche des sociétés qui désirent organiser une soirée dans notre espace VIP et mets en place les contrats de sponsoring.

Est-ce difficile de trouver de nouveaux partenaires ?

Depuis 2010, je constate que les sociétés ont un positionnement marketing de plus en plus profilé. En d’autres termes, elles ne s’engagent que si notre offre correspond parfaitement à leur stratégie. J’ajouterais que les entreprises ne désirent plus uniquement avoir leur logo sur un écran ou une affiche. En effet, elles souhaitent plutôt offrir une expérience à leurs clients, que leurs produits soient visibles ou utilisés dans le cadre du festival. Nous sommes donc invités à faire preuve d’imagination pour trouver une solution qui puisse les satisfaire.

Quelques jours avant l’événement, quels sentiments prédominent ?

Un mélange de différentes sensations. Une certaine appréhension, une grande excitation et la satisfaction de voir le travail de toute une année se concrétiser. Mais à cet instant précis, j’ai l’esprit occupé car j’ai encore de nombreuses petites tâches à accomplir. Je me démultiplie, mais avec l’expérience, il devient plus facile de rester serein. Je commence mes journées vers 8h00 et les termine vers 22h00 au plus tôt. C’est un rythme soutenu.

Pouvez-vous imaginer vivre une journée sans musique ?

Franchement non. C’est mon vecteur d'émotions et j’en écoute tous les jours. Mon humeur détermine le style de musique que je choisis. Mais j’admets un petit faible pour Radiohead.

Pendant Festi’neuch, assistez-vous aux concerts ?

J’essaie mais c’est compliqué. Je grappille des bouts de concerts çà et là. Mais mon téléphone me rappelle souvent à d’autres réalités. Je profite toujours du festival pour inviter des prospects et le leur faire découvrir de l’intérieur C’est plus pertinent qu’un dossier ou un discours. Malgré ces impératifs, je considère que c’est toutefois fondamental de s’accorder des moments de concerts pour partager l’expérience des festivaliers. Voir ce qui peut être changé ou amélioré pour leur confort et pour la communication des partenaires. Rester cloîtré dans les coulisses serait dommage à cet égard.

Vous réjouissez-vous d’un concert en particulier pour cette édition 2018 ?

C’est évidemment difficile de choisir. Le concert d’OrelSan jeudi soir est à mon avis un vrai événement. Il a remporté cette année trois Victoires de la musique et son show s’annonce explosif. Et que dire de Lily Allen ? C’est son retour en Suisse après neuf ans d’absence et donc un véritable honneur de l’avoir sur scène. Enfin, le dimanche est un jour particulier pour tous les membres du staff.  Quand nous assistons au dernier concert, c’est un moment riche en émotions et unique. J’apprécie ces instants intenses. Et vous pouvez l’écrire, que les fans de foot soient rassurés, le match entre la Suisse et le Brésil sera retransmis en direct sur un écran géant. Histoire que la fête soit complète !

Lorin Thorax