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Apprendre à courir est un véritable apprentissage

Charlie Hofmann est un Coureur du Monde et des Environs bien connu des Neuchâtelois. Soutenu par E-Gestion depuis 2018, nous l’avons rencontré en ce début d’année 2021 à son retour du Kenya.

 

Comment êtes-vous arrivé à la course à pied ?

Initialement passionné de vélo, j’ai débuté la course à pied par curiosité. En 2011, j’ai participé au BCN Tour pour préparer ma saison de VTT. L’effort était très violent et soutenu. En cyclisme, vous pouvez récupérer pendant les descentes ou en vous laissant aspirer par le peloton. En running, vous n’avez jamais de répit, c’était très difficile et durant les 6 étapes, j’ai souffert !

 

Comment s’est fait le déclic?

Aguiché par le challenge de l’effort, j’ai persévéré et découvert les beautés de ce sport. C’est d’abord une activité tellement simple. Vous prenez votre paire de souliers dans un sac et vous pouvez courir partout dans le monde. C’est très agréable. Dans une course, j’aime la proximité avec les autres coureurs. Vous êtes littéralement épaule contre épaule et cette atmosphère vous porte. Et finalement, je dirais que l’ambiance y est très conviviale et chaleureuse. Ces notions de simplicité et de partage sont en harmonie avec l’homme que je suis aujourd’hui.

 

Est-ce que vous vous fixez des objectifs?

Depuis 2017, j’ai collaboré avec un entraîneur pour me conseiller et m’accompagner dans ma progression (ndlr. André Guerdat de la FSG Bassecourt). Depuis septembre 2020, j’ai poursuivi ma progression en collaborant avec Paul Waroquier d’Annemasse, un entraineur avec une grande connaissance et qui accorde une grande importance au suivi personnalisé de l’athlète (tout comme André Guerdat auparavant d’ailleurs). Lorsque je travaille en Suisse, je m’entraine 6 à 8 fois par semaine. Lors des camps d’entrainement, cela peut augmenter jusqu’à 12 à 13 fois par semaine. Je suis également attentif à tous les aspects de ma vie pour améliorer mes performances.

 

Pouvez-vous nous en dire plus?

J’ai été surpris par l’importance de la nutrition. Je mange plus équilibré depuis environ 2 ans - mis à part le chocolat, mon pêché mignon - et suis des consignes strictes. J’ai clairement constaté que les aliments transformés, omniprésents dans notre alimentation européenne, nourrissent mal et ne donnent pas le plein d’énergie. Quand je mange au Kenya par exemple, je suis rassasié 5 heures après mon repas. Ici, après 3 heures j’ai de nouveau faim. Je crois qu’il faut vivre dans son corps cette différence pour s’en rendre compte. Je fais également attention à la régularité de mon sommeil pour être toujours d’attaque.

 

Vous revenez justement de 3 semaines au Kenya. Pourquoi y allez-vous?

Cette année, je suis parti en camp blessé. J’y ai donc surtout pratiqué du vélo et réalisé quelques courts footings. Je me rends toutefois à Iten, au Kenya, pour l’extraordinaire école d’humilité et d’excellence que ce lieu représente. L’enseignement se pratique par mimétisme. Vous courez à côté des meilleurs et vous observez leur foulée, ample et relâchée avec le bassin bien dans l’axe et décontracté. On l’oublie souvent, mais la course à pied c’est beaucoup de technique, pas seulement du physique. En Europe, on se concentre sur le bas du corps, mais en réalité, c’est l’entier des membres qui participent à l’effort d’une belle foulée. Apprendre à courir n’est pas juste mettre un pied devant l’autre, il s’agit d’un véritable apprentissage.

 

Quels sont vos objectifs en 2021?

Je désire continuer à prendre du plaisir et poursuivre ma progression. Je compte améliorer mes temps sur 1500, 3000 et 5000 mètres, qui sont mes distances de prédilection. J’espère également réaliser un bon 10 km sur route en fin de saison. En cette période de crise sanitaire, il est difficile de se fixer des objectifs précis, et je prendrai donc les compétitions les unes après les autres. L’important est de prendre du plaisir. N’est-ce pas là l’essence-même de la passion ?

Charlie Hofmann