Loading

MenuClose menu

«La problématique du Risk Management est sous-estimée dans les PME suisses!»

Comment une société gère-t-elle les risques? Confronté à cette question, Emanuel Fundoni a entrepris une formation de Risk Management couronnée d’un diplôme de la Haute Ecole de Gestion (HEG) de Genève. Il nous présente le Risk Management.

Pourquoi entreprendre une formation en Risk Management?
C’est la demande d’un client qui a provoqué le déclic. Il m’a demandé si je pouvais l’aider à évaluer ses risques en me concentrant sur le domaine des assurances dont j’ai la gestion. En fait, son réviseur devait attester de l’existence d’un SCI (Système de Contrôle Interne) et le management des risques est lié au SCI. Une évidence s’est alors installée en moi et j’ai commencé à m’informer plus précisément sur le sujet. J’ai rapidement compris que deux voies, bien distinctes s’offraient à moi: celle de la gestion des risques strictement liée au monde de l’assurance ou celle, bien plus étoffée, intégrant tous les risques susceptibles de toucher une entreprise. Considérant notre volonté d’offrir toujours plus de «service» à nos clients, il ne faisait aucun doute que je devais m’orienter sur la formation la plus complète. D’ailleurs, à peine inscrit, un autre client m'a également demandé des conseils liés au Risk Management. Là, je me suis dit que c’était la bonne voie.

Comment s’est déroulée cette formation?
Les cours, organisés en différents modules, étaient centrés sur des cas pratiques validés par des travaux personnels ou en petits groupes. Peu de théorie livrée sans contexte, mais un apprentissage par des cas pratiques. C’est une méthode qui me correspond bien. J'ai été très enthousiasmé par la qualité des intervenants et des cours dispensés. Les chargés de cours étaient de vrais professionnels possédant une profonde expérience acquise au sein de grandes structures ou offrant leurs services à de grandes entreprises. Suivre un cours dans une autre ville, c’est aussi l’occasion de faire de nouvelles rencontres et d’élargir son horizon.

Une découverte particulièrement marquante?
Tous les autres apprenants s’étaient inscrits pour acquérir, développer et exploiter ces nouvelles compétences au sein de leur propre entreprise, principalement de grandes structures dans le privé ou le public. J’étais donc le seul à voir un besoin, bien évidement pour mon employeur, mais également et principalement pour nos clients. Cela m’a confirmé que si la problématique du Risk Management est bien prise en considération dans les grandes structures, elle est nettement sous-estimée dans les PME suisses, c’est-à-dire dans l’essentiel du tissu économique suisse.

Vous m’avez évoqué les signaux faibles. De quoi s'agit-il?
C’est un point qui m’a effectivement interpellé dès le premier module. Entreprendre une réflexion en Risk Management, c’est pénétrer dans l’intimité d’une entreprise, s’intéresser à l’ensemble du microcosme, du membre de la direction à l’employé à temps partiel, et analyser tous les départements dans une démarche descendante/ascendante mais également transversale. C’est une enquête de généraliste. De grandes faiblesses peuvent être découvertes, mais les signaux faibles doivent alerter le Risk Manager car ils sont trop souvent minimisés. Quand de nombreuses personnes signalent un même dysfonctionnement tout en spécifiant que c’est un détail, souvent cela ne l’est pas. Ces signaux faibles peuvent ne pas être entendus par la hiérarchie et avoir des conséquences bien plus grandes par une sorte d’effet «multiplicateur», car les entreprises fonctionnent en silo et chaque département pense que ce n’est pas important.

Une fois les risques répertoriés, que faut-il entreprendre?
Il est nécessaire ensuite de les évaluer dans leur impact et fréquence ; il existe des risques que l’on peut accepter et d’autres pas. Certains risques peuvent provoquer la chute d’une entreprise et d’autres n'ont que des effets marginaux. Il est donc nécessaire de les classifier et de s’attaquer en priorité à ceux qui représentent une menace vitale pour l’entreprise. Un exemple: Si vous constatez que le 80% de votre chiffre d’affaires est réalisé par une seule et unique machine ou que seul un collaborateur est capable de la faire fonctionner, que faites-vous? Nul besoin de penser à l’inimaginable, le risque pour une entreprise cela peut être un savoir mal partagé, des compétences mal définies et des petites failles visibles de tous mais pas alarmantes, de prime abord.

Ces deux premières phases doivent ensuite être complétées par la gestion de ces risques puis par le contrôle continu de tout le processus.

E-Gestion compte offrir ce service à ses clients?
Oui, très clairement. Nous constatons que les PME que nous côtoyons au quotidien pourraient tirer avantage d’une gestion des risques mais elle doit être adaptée à leur structure et surtout à leur budget. Il y a donc selon nous une véritable demande, raison pour laquelle nous nous efforçons activement de mettre en place des outils de gestion de risques en entreprise, adaptés au PME. Cela demande du travail et de la méthode. Cette réflexion fait partie de l’ADN d’E-Gestion. Nous aimerions offrir un service toujours plus complet et de très haute qualité à nos clients, un service qui va bien au-delà des assurances et de la gestion comptable. Nous voulons prendre de la hauteur et conseiller une entreprise en tenant compte de toute sa complexité. Nous sommes convaincus que c’est l’avenir.

Emanuel Fundoni